Patrimoine

Aucun document ne donne une date précise de l’érection en paroisse d’Orgeval.
Le clocher, en pierre sculptée de 37 mètres de hauteur, fut édifié au XII^e siècle, vers 1150. Au XIII^e siècle environ, une chapelle est construite destinée aux seigneurs d’Orgeval, accolée au nord du clocher. C’est la première église romane d’Orgeval.
Pendant la guerre de Cent Ans, vers 1440, l’église fut incendiée et laissée à l’abandon. Par la suite, les seigneurs d’Orgeval successifs décidèrent la reconstruction ou l’agrandissement de l’édifice.
De nombreux travaux de consolidation, réparation ou de restauration furent effectués au cours des siècles dont l’importante restauration du clocher entre 1844 et 1848, puis en 2017, la restauration de l’ensemble des soubassements et du portail Renaissance, des colonnes et de la porte d’entrée avec l’aide de la Fondation du Patrimoine.

Le clocher fut classé par les Monuments Historiques en 1886, le portail inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1926, et le reste de l’édifice en 1962.

Crédit photos : Collection Histoire d’Orgeval – Edouard Meyer

La Chapelle Saint-Jean est une chapelle romane datant vraisemblablement du XIII^e siècle. Il est probable que la chapelle Saint-Jean fut à l’origine la chapelle seigneuriale dépendant du château de Tressancourt, mais faute de documents précis, nous ne pouvons affirmer son origine.
Saisie à la Révolution, elle est vendue aux enchères le 22 janvier 1799 à un bourgeois de Saint-Germain-en-Laye, Gabriel Iréné Helloin, époux de Marie-Jeanne Rousseau, née à Orgeval en 1754. En 1802, les époux Helloin permettent que le culte puisse être de nouveau célébré dans la chapelle. En 1835, leurs héritiers mettent en vente la chapelle. La municipalité d’Orgeval organise une quête publique pour son rachat, réalisé en 1836.

Pour sa sauvegarde de nombreux travaux de restauration ont été faits aux XIX^e et XX^e siècles.

Crédit photos : La Chapelle Saint-Jean en 2021 Photos J. Ernzen – Collection Histoire d’Orgeval

Il est probable que le nom d’Abbecourt vienne de la déformation d’Heubecour, nom des seigneurs du même domaine au X^e siècle. Vers 1150, le Chevalier Albéric d’Heubecour, seigneur du lieu, fait construire sur ses terres une chapelle dédiée à Saint-Siméon qu’il donna au prieuré des Hautes-Bruyères (Chevreuse).
Vers 1180, suite à un différend entre la supérieure du couvent des Hautes-Bruyères et l’abbé de Coulombs (près de Nogent le roi) dont dépendait la paroisse d’Orgeval, Gasce V de Poissy attribua la chapelle aux chanoines de Marcheroux (Beaumont les Nonains près de Beauvais), de l’ordre de Prémontré, et dota richement l’abbaye pour y établir 12 moines (acte de fondation daté de 1180).
Le 28 octobre 1190, l’église de l’abbaye fût consacrée par l’évêque de Chartres, sous le vocable de Notre-Dame d’Abbecourt.
La Guerre de Cent ans ruine l’abbaye. Entre 1420 et 1437, avec l’arrivée des Anglais, elle est pillée et les bâtiments saccagés. L’abbaye est pratiquement détruite et dans l’abbatiale les sépultures des seigneurs de Poissy et autres notables sont anéanties. L’abbaye est désertée jusque vers 1450. C’est François 1^er qui permettra à l’abbaye de rentrer en possession de tous ses biens aliénés.
De la fin du XVII^e siècle jusqu’au début de la deuxième moitié du XVIII^e, l’ensemble des bâtiments de l’abbaye est totalement reconstruit par les abbés successifs.
En 1790, tous les biens de l’abbaye sont confisqués puis vendus en bien nationaux. L’église est détruite en 1812, les bâtiments disparaissent en 1827, vendus comme matériaux de construction. Il ne reste que les ruines d’un mur entre deux champs.

Crédit photos : Collection Histoire d’Orgeval

L’ancienne mairie se situait derrière l’église, en bordure de la rue du Dr Maurer, face à l’actuel café-restaurant Les Cépages et à l’agence du Crédit Agricole. Elle fut démolie après l’installation en 1972 de la nouvelle Mairie dans la Villa Chartier, propriété achetée par la municipalité en 1971.

Cette villa est une maison de villégiature construite en 1905 par Frédéric Chartier, maire d’Orgeval de 1892 à 1925, sur les plans de M. Buffet, architecte d’Hardricourt.
Frédéric Chartier, né en 1845 à Orgeval d’une vieille famille orgevalaise choisit d’abord le métier de marchand boucher à Paris. Puis en 1896, il y ouvre avec son frère Louis Isidore le premier des célèbres « Bouillons Chartier ». Lors de son mandat de maire, il fait installer à Orgeval l’électricité, le gaz et l’eau courante, et construire des lavoirs dans chaque hameau. Il décède le 5 avril 1926.

Crédit photos : Collection Histoire d’Orgeval – Edouard Meyer

Dans la seconde moitié du XIX^e siècle, Madame Sainton, devenue veuve et ayant perdu ses deux fils, décide la transformation d’un bâtiment à usage agricole très ancien en un château permettant de recevoir plus confortablement ses nombreux proches et amis.
Madame Sainton, née Grüter, était la descendante d’un fidèle compagnon du roi Jacques II Stuart d’Angleterre, dont la conversion au catholicisme, et son alliance avec Louis XIV lui valurent de devoir s’exiler à Saint-Germain-en-Laye, où il mourut en 1701.
La date de 1881 figurait sur la façade du bâtiment, mais celui-ci, racheté par la municipalité en 1990, est resté à l’abandon et était complètement ruiné. Le bâtiment a été démoli en août 2017.

Les Amis du domaine de la Brunetterie, association de sauvegarde, se consacre à la sauvegarde du parc dessiné par l’architecte paysagiste Edouard André.

Crédit photos : Collection Histoire d’Orgeval