Un peu d’histoire

Le village d’Orgeval existe depuis la nuit des temps. En effet, plusieurs sites de silex taillés ont été répertoriés par les Archives départementales des Yvelines, sur notre commune.

L'étymologie

Diverses étymologies ont été avancées pour ce nom d’Orgeval, écrit de différentes manières : Orgivallis, Ourgeval (en 1370), Ordia vallis (fin XVe), Aurea vallis, en Celtique « Orc val », c’est-à-dire l’origine de la vallée et, toujours dans cette même langue, « le val d’Otgari ». Orgeval signifierait donc « Bord du val ».

Les armoiries

Les armoiries d’Orgeval ont été adoptées en 1957 à partir de celles des abbés d’Abbecourt redessinées par Robert Louis, artiste héraldiste :

D’or à l’aigle le vol abaissé de sable

Ces armoiries seraient celles de l’abbé d’Abbecourt Jean VII Enguerrand mort le 26 octobre 1480. Elles deviendront officiellement, en 1699, celles de l’Abbaye d’Abbecourt légèrement modifiée avec, au-dessus du carré, une mitre à gauche et une crosse à droite.

Armoiries de la commune d’Orgeval

Il fut décidé d’adopter un nouveau dessin reprenant les meilleurs documents de l’époque médiévale.

La commune fut sous l’emprise de différents Seigneurs

La commune fut sous l’emprise de différents Seigneurs à partir du XIIe siècle avec la famille d’Heubecourt, puis celle de Jean d’Orgeval, Le Coq (XIVe), Le Courtillier, Féret (fin XVIe), Luillier (XVIIe), Les Jarente de Sénas qui vendront la seigneurie en 1776 au futur Louis XVIII qui la revendra lui-même six mois plus tard à Gilbert des Voisins jusqu’à la Révolution.

De tout temps, Orgeval fut une terre agricole

De nombreuses fermes y étaient établies : les Bergeries, Beauregard, Les Flambertins, la Folie, Tressancourt, la Butte, Montamets, les Quatre-Torchons, les Beurreries, le Tremblay, le Moutier. Aujourd’hui, même s’il reste des bâtiments, plusieurs d’entre elles ne sont plus en activité. Il ne reste pratiquement que des céréaliers et des arboriculteurs.

La renommée d’Orgeval s’est faite justement par ses agriculteurs-arboriculteurs qui proposaient outre des céréales et des choux, des cerises, des prunes, pommes et surtout des poires, alternant les saisons avec les fraises et les framboises qu’ils transportaient jusqu’aux halles de Paris, puis à Rungis.

La ville d’Orgeval n’a cessé depuis de se développer

Les terres agricoles ont disparu peu à peu, remplacées par des parcelles constructibles. L’activité commerciale s’est développée le long de la route de Quarante sous. L’autoroute A13 construite en 1939 fut ouverte à la circulation après la seconde guerre mondiale, elle se terminait alors à peu près à la hauteur de la bretelle d’entrée actuelle. L’autoroute fut prolongée par la suite vers la Normandie.

1358

habitants en 1793

1525

habitants en 1946

6849

habitants en 2020

Orgeval a accueilli (et accueille encore) des personnalités bien connues du grand public :

Frédéric Chartier (1845-1926), maire d’Orgeval de 1892 à 1925. Il ouvre en 1896 avec son frère Louis Isidore le premier des célèbres « Bouillons Chartier ». Il a fait bâtir en 1905 la Villa Chartier qui devient en 1972 la nouvelle mairie d’Orgeval.

Henri Griset (1881-1959), maire d’Orgeval de 1935 à 1947 puis de 1956 à 1959, industriel, exploitant de l’usine familiale de fonderie, et violoncelliste reconnu.

Raoul Nordling (1882-1962) de Suède, connu pour son rôle lors de la libération de Paris en 1944.

Antonin Brocard (1885-1950), général d’aviation.

Marc Chagall (1887-1976) qui résida à Orgeval de 1948 à 1950 avec sa compagne Virginia Haggard dans la propriété de l’Aulnette. Il y peignit notamment des huiles, La Nuit d’Orgeval est la plus connue, et des gouaches, comme le Paysage bleu.

Paul Strand (1890-1976), célèbre photographe américain. Ses tirages originaux se trouvent aujourd’hui dans les principaux musées du monde : le Musée d’Art Moderne de New-York, le John Paul Getty Museum de Los Angeles ou le Musée d’Orsay.

Pierre Messmer (1916-2007), résistant, et premier ministre de 1972 à 1974.

Catherine Rich (1932-2021) et Claude Rich (1929-2017) ont habité plusieurs années rue de la Butte jusqu’à leur décès.

Le journaliste Allain Gillot Pétré (1950-1999).

L’humoriste Didier Gustin.